Nicolas Popovitch est un professionnel de l’immobilier, investisseur, avec un parcours riche et atypique comme vous allez le voir :
NP : bonjour, je suis Nicolas Popovitch, j’investis en immobilier depuis 2003. Je suis indépendant et à mon compte depuis 2002, même si j’ai commencé à entreprendre avant, étant plus jeune. Mais l’investissement avec une structure c’est vraiment en 2002.
Comment tout a commencé ?
Stéphane Lejeune : ce que j’aimerais savoir est quel était ton ‘pourquoi’, et qu’est-ce qui t’a amené à investir dans l’immobilier, puisque c’est un domaine qui fait l’objet de beaucoup de craintes et de fausses croyances.
Pour se lancer il faut avoir une motivation, et un pourquoi assez fort, donc ma question est de savoir dans quel support as-tu commencé par investir, et la raison qui t’a amené à le faire ?
NP : en fait j’ai commencé par un petit business alors que j’étais en sixième au collège, et grâce à cet argent gagné, j’ai investi dans l’immobilier quand j’étais en troisième, toujours au collège.
J’avais un petit capital, j’avais un lot de télévisions que j’ai revendu, avec cet argent j’étais en seconde au lycée et j’ai acheté des téléphones, j’ai revendu les téléphones, cela est monté crescendo pour passer des télévisions à des téléphones, puis à des voitures.
Pour la première voiture, je n’ai pas fait une mauvaise affaire, mais j’ai tout de suite compris qu’il y avait des subtilités que je n’étais pas en mesure de comprendre. Or dans ma famille il y avait une branche qui faisait de l’immobilier.
Une enfance dans les chantiers immobiliers
Il s’agissait de mon grand-père qui fabriquait des maisons, du coup quand j’étais gosse je passais ma vie dans des chantiers de maisons.
Donc c’est cette affinité que j’avais avec l’immobilier, et que je n’avais pas avec les voitures même si j’ai pu réaliser une marge en achetant et en revendant.
J’aime les voitures, comme un garçon normal, mais j’ai vu qu’il y avait de la technique et de la mécanique que je ne comprenais pas bien.
Alors que l’immobilier c’était pour moi tout à fait clair.
C’était donc la suite logique des investissements, il fallait passer à autre chose après les voitures ,et dans des prix plus importants, il s’agit donc plus d’une suite logique que d’un ‘pourquoi’ particulièrement fort.
Gagner de l’argent dès le collège
SL : dans l’esprit, il s’agissait de faire de l’argent dès le collège, ce qui est intéressant.
NP : oui cela fait partie de mon parcours, ma famille a fait faillite, donc j’ai subi une faillite qui n’était pas la mienne, par conséquent je n’avais pas d’argent mais comme mes amis en avaient, j’en voulais moi aussi.
C’était en fait un problème de vie, je peux dire que j’ai eu une enfance dorée, puis nous avons tout perdu. Donc j’ai eu des choses, puis je ne les ai plus eues, et je les ai voulues à nouveau.
Ma quête donc pas été un pourquoi, ce n’est pas vraiment une quête mais plutôt une volonté de reprendre ce qu’on m’avait pris. J’ai eu la sensation que j’avais eu des choses et qu’on me les avait enlevées, donc j’ai voulu récupérer ce que j’ai perdu.
Et avec l’immobilier, comme j’avais un rêve sous-jacent de faire du cinéma ou une carrière davantage artistique, l’immobilier m’a fait dire que je tenais quelque chose qui à terme pourrait me permettre de réaliser mes propres objectifs.
Voilà le tableau !
Comment faire une plus-value grâce à un achat-revente en immobilier ?
SL : après les biens de consommation, tu passes à l’immobilier. Dans quel bien as-tu donc investi pour la première fois Nicolas Popovitch?
NP : au tout début j’ai acheté un premier appartement qui m’a coûté environ 50 000 € tout inclus, que j’ai revendu 120 000 €, et ce 6 mois après.
SL : Après l’avoir rénové ?
NP : pas du tout, je n’ai rien fait, on peut oublier tout ce qu’il y a de logique dans cette affaire : j’ai acheté un appartement et je ne savais pas quoi en faire, j’ai donc réfléchi pendant six mois et je me suis dit que j’allais le revendre.
Il avait un emplacement exceptionnel, il était très atypique de par sa structure, c’était peut-être la chance du débutant, mais il avait eu en amont un gros travail de recherche.
Les éléments qui ont joué en ma faveur, c’était tout d’abord le marché car on était en 2003 ou 2004, les prix remontaient et je pense que n’importe qui à cette époque pouvait faire une plus-value avec l’immobilier.
Mais une raison importante de la plus-value était directement liée au choix de l’appartement, qui se trouvait en face des arènes de Nîmes. J’ai donc davantage vendu les arènes ou leur emplacement, qu’un appartement.
Acheter une ruine et revendre un emplacement
Et quand j’ai acheté ce mobilier, c’était vraiment une ruine, c’est ça qui est étonnant : j’ai acheté à quelqu’un une ruine, et j’ai revendu à une autre personne un emplacement face aux arènes.
Il y avait donc une plus-value réalisable par n’importe qui, mais c’est cette vision et cette stratégie qui m’a permis de réaliser cette vente plus-value.
Je n’ai donc aucune honte à dire que c’était de la chance, j’ai eu le temps de la réflexion, j’ai transformé ce premier essai, cela a fonctionné et cela m’a permis de prendre conscience de tout le reste.
Donc télévisions, voiture, appartement, puis immeuble sur immeuble en les enchaînant, et je n’ai jamais vraiment arrêté par la suite,. Uniquement avec des immeubles depuis toujours, hormis ce tout premier appartement, jamais autre chose.
Après, les choses de la vie ont pu faire que je suis passé d’un immeuble à un seul appartement, en ayant revendu les autres lots, mais au départ c’était bel et bien un immeuble.
SL : acheter un immeuble c’est plutôt atypique, mais en acheter plusieurs l’est encore plus. Et donc fort de cette expérience dans les immeubles, quels sont selon toi les critères d’un immeuble idéal, en termes de structure, d’emplacement, de rentabilité, où est-ce que l’on met le curseur ?
Quels sont selon Nicolas Popovitch les critères d’un immeuble idéal
NP : au risque de déplaire à l’audience, il n’y a que deux réponses à cette question :
- Soit on cherche de la rentabilité, des revenus.
- Son cherche à protéger son capital.
Mais au milieu, il n’y a rien.
Le choix appartiendra donc à chacun. Mais on sait que me concerne, il y a une phrase que j’ai entendue lors d’une interview, et qui exprimait très bien une pensée que j’avais en tête : ce qui est beau est cher.
Donc quand on veut du beau, il faut mettre le prix. Comme si l’on voulait acheter un immeuble au cœur de la ville de Lyon, à la Part-Dieu.
La question est donc : qu’est-ce que l’on va mettre en place pour acheter tel bien immobilier de qualité.
Et si on n’a pas assez d’argent, alors il faudra juste se dire qu’il faut faire tant d’opérations d’achat-revente, avant de pouvoir acquérir ce bien à la Part-Dieu.
Il faut l’accepter et faire les choses pour y arriver. Et si tu as quelque chose de médiocre, assume que c’est médiocre (voire de la merde). Tout dépend des risques que chacun est prêt à prendre.
Quel conseil à un débutant ?
SL : peux-tu enfin nous dire par quel biais te contacter, et quel conseil tu aurais à donner à quelqu’un qui voudrait investir pour la première fois dans un immeuble ?
NP : mon site internet est Immobilier Company
Pour me joindre c’est difficile, car je suis déjà très pris dans mes affaires immobilières.
J’ai créé ce site Internet pour dire que je n’étais pas d’accord avec l’ensemble de ce que je peux voir sur Internet, pour exprimer des idées très tranchées, car je ne me retrouve pas dans les choses que je vois chez la plupart des gens.
Je réponds donc à une question par e-mail selon le temps dont je dispose, et en parallèle je propose des coachings ou des accompagnements, mais il y a très peu de places, par exemple pour cette année c’est déjà rempli.
Mais quand une place se libère, alors je la propose, j’essaye d’accompagner mes clients le plus possible, et je créé une relation avec eux, car mon but est de voir la continuité des choses.
Quant à un dernier conseil, mon parcours a fait que j’y suis arrivé par accident, et c’est grâce a l’expérience qu’on a réussi. Les gens vont donc venir chercher des conseils auprès des gens d’expérience.
Le culot peut suffire
Mais je dirai qu’un débutant n’a pas besoin de cette expérience, car le culot peut suffire.
Un débutant n’est pas obligé de prendre en considération tout ce qu’il entend, on peut très bien y arriver sans rien savoir, comme j’ai pu le faire moi-même en 2002, quand j’y suis allé au culot.
Le culot peut suffire pour réussir et avancer.
La question à se poser est donc : est-ce que j’ai assez confiance en moi, et est-ce que j’ai assez confiance en mon culot ?
Ou bien est-ce que j’ai besoin de faire confiance à un autre, pour faire confiance à cette expérience ?
Je ne sais pas si mon conseil est clair mais c’est ce que j’ai envie de dire aux personnes qui désirent se lancer : ne vous arrêtez pas à l’expérience.
Car il est vrai qu’aujourd’hui avec mon expérience, je serai capable de te faire faire des choses que tu n’es pas capable de faire seul, ça c’est certain.
Mais les gens ont-ils besoin de ça pour commencer ? Je ne pense pas.
SL : cela me rappelle l’adage suivant :
« De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace » (Danton, 2 septembre 1792)
Un grand merci à toi Nicolas Popovitch.
Et vous êtes libres d’aller vous inspirer avec les articles et vidéos de Nicolas sur Immobilier Company
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