L’immobilier est un mal nécessaire

L’immobilier est un mal nécessaire

Aujourd’hui je vous partage l’extrait d’une interview d’Olivier Roland, qui, après avoir réalisé plusieurs investissements locatifs, trouve que l’immobilier est un mal nécessaire.

 

Olivier Roland est un de mes mentors, il aime se définir comme Professeur de liberté, et je trouve qu’il incarne parfaitement ce rôle.

 

Cette interview a été réalisés par Gabriel Jarrosson, de la chaîne YouTube Leonis investissement.

 

Le titre de cette interview est :

 

Olivier Roland : je n’investis pas assez par rapport à l’argent que je gagne.

 

J’ai trouvé cette vidéo particulièrement intéressante, car il y partage plusieurs conseils, et une vision très intéressante.

 

Notamment le fait d’investir davantage dans la bourse.

 

À la question :

 

« Comment investis-tu ton argent ? », voici un extrait de la réponse d’Olivier :

 

 

L’immobilier et la bourse, deux piliers indispensables pour diversifier

 

Très tôt, j’ai voulu investir dans l’immobilier et la bourse, qui pour moi sont deux piliers indispensable pour diversifier son portefeuille.

 

Alors l’immobilier, honnêtement, je déteste ça ! Ça ne m’intéresse pas du tout.

 

Il y a des gens qui sont passionnés par ça, tant mieux pour eux, ce n’est pas mon cas.

 

Déjà, ça ne correspond pas à mon style de vie : je suis nomade.

 

Je me balade partout, je change de pays.

 

Ensuite, je n’aime pas la micro-gestion de ce genre de choses.

 

Si je vais à l’autre bout du monde, et que je vais me reposer sur une plage de sable blanc pendant deux semaines, je n’ai pas envie d’être embêté par un locataire qui a un problème de fuite d’eau.

 

 

L’immobilier automatisable ou délégable à 100% ?

Dès le début, c’était clair pour moi, je ne le faisais pas si je ne pouvais pas tout automatiser.

 

J’ai donc voulu tout déléguer, et en fait, malheureusement je me suis rendu compte que ce n’était pas si facile que ça.

 

Car j’ai aussi déléguer la recherche  du bien, l’achat, l’aménagement, la location, la gestion.

 

Et en fait ce n’est vraiment pas facile de trouver des gens qui sont compétents et motivés pour faire ça.

 

J’ai fait une vidéo sur ma chaîne où je partage mes mésaventures, notamment avec Elise Franck pour ne pas la nommer.

 

Je n’ai rien à cacher puisque j’en ai déjà parlé plusieurs fois.

 

Elise Franck, j’avais plusieurs amis qui était très content d’elle parce qu’ils avaient fait des bonnes opérations en 2010 et 2011.

 

Et moi j’ai commencé à travailler avec elle en 2012 et ça a été la descente aux enfers.

 

Après, il y a Elise et ce qu’elle a fait. Elle est aussi les autres prestataires et ça n’a pas été top.

 

Donc aujourd’hui j’ai 11 bien, j’en ai 5 en France, 5 biens à Québec est un bien à Miami.

 

Mon objectif en faisant cela était de répartir mon risque dans 3 zones légales et monétaire différentes.

 

Clairement, je me suis rajouté une difficulté alors que je n’avais pas l’expérience pour gérer cette difficulté, donc cela c’est aussi de ma faute.

 

J’ai fait plusieurs erreurs dans l’approche.

 

Aujourd’hui, je gèle tous mes investissements immobiliers. Je ne rachète rien.

 

 

L’immobilier est un mal nécessaire en raison notamment de la gestion locative.

 

J’ai des gestionnaires locatifs partout mais ce n’est pas facile d’en trouver des bons.

 

Et même avec des gestionnaires locatifs, tu as toujours des trucs à gérer, c’est clair.

 

Même quand tu leur donnes un budget et carte blanche, tu as toujours des moments où ils vont avoir des doutes ils vont te poser des questions.

 

Donc cela ne me prend pas non plus de 10 heures par mois.

 

Mais le problème c’est que typiquement dans ce genre de truc, si par exemple tu as un dossier un peu problématique et qui traîne un peu, du genre un locataire qui ne paye pas…

 

Le gestionnaire locatif va avoir plus facilement tendance à mettre ça de côté, à mettre ça en bas de la pile.

 

Et rajouter toujours d’autres choses sur la pile.

 

Ce qui fait qu’il ne s’en occupe jamais.

 

Et si toi un moment tu ne prends pas ton téléphone pour gueuler, il ne se passe rien en fait.

 

Et ça c’est le problème.

 

L’immobilier, tu peux effectivement l’automatiser, mais il faut bien comprendre que c’est un véritable business.

 

Ce n’est pas un truc magique que tu peux automatiser comme ça.

 

Alors tu peux avoir de la chance, ça c’est clair.

 

Mais pour la majorité des gens, il ne vaut mieux pas compter dessus.

 

Donc tu peux automatiser, mais il faut faire comme un business.

 

Il te faut une équipe. Il faut donc recruter une équipe, ça peut être des prestataires ou des employés peu importe.

 

Et il faut les manager. Et si tu le fais pas, il se passe rien.

 

Par conséquent, ça demande du temps.

 

Tu peux prendre un manager pour cela pour la ligne mais le manager il faut aussi qu’il te fasse des rapports.

 

Donc au bout d’un moment, tu es quand même obligé de gérer un peu.

 

Et moi comme ça me saoule vraiment…

 

L’immobilier, je vois ça vraiment comme un mal nécessaire.

 

Donc je garde ce que j’ai pour l’instant.

 

 

Pourquoi avoir investi dans l’immobilier ?

 

Gabriel Jarrosson : Pourquoi l’as-tu fait quand même ?

 

Olivier Roland : Au début, j’ai cru ce qu’on m’a dit. J’étais un peu naïf sur le coup.

 

On m’a dit que c’était facilement automatisable, mais ça ne l’est pas en fait.

 

Donc je n’ai pas assez bien anticipé le problème.

 

Et le problème avec l’immobilier aussi, c’est que souvent, la première et la deuxième année ça se passe très bien.

 

C’est après que les ennuis commencent.

 

Quand le mobilier commence à se dégrader un peu.

 

Lorsque tu as les premiers locataires qui partent, et qu’il ne rendent pas forcément l’appartement dans un super état.

 

Et que l’on galère pour en trouver des nouveaux, etc etc.

 

 

L’immobilier et son inertie.

 

Il y a donc une certaine inertie pour l’arrivée des problèmes.

 

Et pendant ce temps là, toi tu es content, et tu continues d’investir, et à lancer des trucs.

 

Et c’est ça le problème, en immobilier, tout a une inertie importante.

 

Donc tout ce que tu fais, ça va mettre plusieurs années avant de venir.

 

Dans un bon sens, ou pas.

 

Et quand tu veux t’en débarrasser, c’est pareil, ce n’est pas instantané.

 

C’est aussi un des gros problèmes de l’immobilier, c’est illiquide.

 

Je me suis donc posé la question de me débarrasser de tout.

 

Mais je me suis emmerdé quand même pour mettre en place tout ça.

 

Aujourd’hui j’ai l’expérience qui me permet de mieux gérer le truc.

 

J’ai quelqu’un dans l’entreprise qui gère ça pour moi.

 

Je suis quand même encore emmerdé aujourd’hui, mais ça va.

 

Ça me prend peut-être une heure ou deux par mois.

 

Je me dis : OK, je garde ce que j’ai, on va attendre que tout s’assainisse et que tout soit OK.

 

Et après je fais un moratoire de plusieurs années et on regarde ce qui se passe.

 

Parce que je vois l’immobilier comme un mal nécessaire quand même.

 

 

Ce qu’apporte l’immobilier :

 

Ça te protège de de problème que les actions en bourse ne peuvent pas faire.

 

Ça te protège notamment de l’hyperinflation, en tout cas en théorie, ça dépend si le gouvernement commence à réguler ou pas.

 

Et c’est quand même des biens tangibles, qui sont pas juste dans le cloud.

 

Je trouve que c’est quand même intéressant.

 

J’aime bien aussi avoir des biens dans trois pays différents, je trouve ça fun.

 

Donc je gère pour l’instant.

 

Et j’ai pris ça aussi comme un défi. Presque comme une insulte.

 

Je me suis dit : « mais bon sang, qu’est-ce qu’il fait que je galère autant ? ».

 

Je vais mettre en place un truc qui marche bien.

 

C’est aussi un entraînement pour mettre en place des systèmes et des process qui sont efficaces.

 

Mais honnêtement, moi clairement aujourd’hui, je vois ça avec beaucoup plus de clarté qu’avant.

 

 

L’immobilier ou la bourse

 

Je suis beaucoup plus fait avec mon profil pour investir en bourse, clairement…

 

(Un peu plus loin dans l’interview)

 

Olivier Roland : tu sais quel est le pourcentage des Français qui investissent dans l’immobilier ?

 

Gabriel Jarossand : non, je dirais au moins 80%.

 

Olivier Roland : Écoute, moi je vais te dire, à force de voyager, tu découvre des trucs sur ta propre culture par contraste.

 

C’est fou, en France, les gens sont fadas de immobilier, je n’ai jamais vu ça nulle part ailleurs.

 

C’est n’importe quoi !

 

Je ne sais pas pourquoi. Je pense que cela c’est explique historiquement, avant le statut d’entrepreneur n’était pas très bien valorisé.

 

Il y avait pas mal de stigmatisation par rapport à ça.

 

Les gens voyaient aussi l’immobilier comme une manière de faire de l’optimisation fiscale, légale e facile.

 

Je pense qu’il y a plein de facteurs, et à mon avis c’est triste, parce que ça participe au manque de culture entrepreneuriale en France.

 

Ce qui fait qu’on est pas aussi compétitifs et dynamiques qu’on le devrait.

 

Même si c’est en train de changer.

 

C’était juste ma parenthèse : pour dire, les amis, si vous vous intéresser à l’immobilier, essayez de vous intéresser à autre chose aussi.

 

 

L’immobilier est un mal nécessaire ? Mon analyse, et mes suggestions.

 

Je trouve que l’avis de quelqu’un qui a déjà investi et qui a un peu de recul est toujours très éclairant.

Surtout de la part de quelqu’un qui voyage dans le monde entier, et qui a un point de vue panoramique.

Voici mon analyse, et les suggestions que je feraient à Olivier suite à ses mésaventures ;

 

  1. Bien s’entourer. Manifestement le choix des prestataires dans la recherche des biens à été mal orienté dès le départ, d’où nous les problèmes en cascade. Il semble que les biens situés à Québec et à Miami se passent sans histoire.
  2. Le retour d’expérience d’Olivier qui voyage partout dans le monde très éclairant sur le fait que l’immobilier est un sujet très ancré en France. Alors que dans le reste du monde, les actions en bourse semblent beaucoup plus l’usage. Je partage l’avis qui est de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, et de diversifier avec la bourse, moins chronophage.
  3. Ne pas sous-estimer le temps que prend la gestion locative.

Soit vous mettez la rentabilité en critère numéro 1, et vous devrez tout faire par vous-même.

Le fait de faire des divisions dans des appartements rajoute aussi clairement des contraintes : contraintes techniques, juridiques, et des lieux de vie plus petits pour les locataires, d’où des problèmes potentiels.

Soit vous préférez la tranquillité d’esprit, alors il faut tout déléguer à une agence locative de confiance, efficace, qui vous fasse des rapports réguliers.

Enfin, ce qui peut être utile et complémentaire : je donne dans ce site internet 7 conseils de professionnel pour investir en immobilier.

 

 

L’immobilier et mon expérience personnelle à mes débuts.

Mon expérience dans l’immobilier a été exactement l’inverse : j’ai acheté en 2005 deux biens immobiliers, qui pendant les 5 premières années n’ont jamais fait parler d’eux.

Mon conseil principal suite à cette interview serait de conseiller à Olivier d’acheter un bien mobilier pour ses parents, ou pour un membre de sa famille.

Ce qui aurait le mérite à la fois de se constituer un patrimoine mobilier, d’alléger considérablement les relations entre propriétaires et locataires.

Et enfin d’investir utile, en s’appuyant sur la valeur d’usage de l’immobilier, qui consiste à offrir un toit à quelqu’un qui nous est cher.

 

Merci et bravo à Gabriel Jarrosson pour avoir décroché cette interview avec Olivier Roland.

 

Je vous invite à cliquer ici pour voir la vidéo YouTube de l’interview, qui regorge de conseils très inspirants et pertinents.

 

 

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Gabriel Jarrosson interviewe Olivier Roland